ANIMÉ FRANÇAIS
BOB ET RÉBECCA
DÉCLARENT LA GUERRE
À GOLDORAK
Drôles de punks, les pirates se contorsionnent sans qu'une mèche ne s'échappe de leurs coiffures iroquoises multicolores. Rébecca, sept ans, la terrienne, vient d'être capturée par Maxagaze, chef des forbans. Bob, treize ans, son frère, la cherche image après image projetée sur une table de montage. On voyage au centre de la terre, tout près de la cité Arkadia, univers des Mondes engloutis écrit par Nina Wolmark. (Premier des vingt-six épisodes diffusé le 24 septembre.)
Quand on revient à la surface, on apprend que cette série a coûté 62 millions de francs. On se trouve dans un studio d'animation au dernier étage d'un immeuble de Montreuil, sur mille deux cents mètres carrés.
Le dessin animé a été inventé en France il y a presque un siècle. Il est ensuite devenu américain, russe, tchécoslovaque et japonais. Depuis quatre ans, il revient en force chez nous. France Animation, qui a produit Les Mondes engloutis que vous verrez cette semaine sur A2, témoigne de cette renaissance.
Et les héros sont les quatre-vingts dessinateurs, animateurs et monteurs.
LES MONDES ENGLOUTIS
MARDI • 17 H 25 • A2
Des centaines de boîtes en fer (pellicules du film) entassées et des cinquantaines de croquis en noir et blanc (le « story-board », résumé plan par plan de l'histoire) épinglés sur les murs, on est chez France Animation, inauguré en septembre 1984 par Jack Lang, ministre de la culture, qui voit en ce studio un pionnier de la future industrie du dessin animé.
Au fond du couloir, sur la droite, on dessine sur papier les décors (un soleil agonisant, un tombeau…
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